Vers la fin du matérialisme – et le retour de la conscience au cœur du réel

Et si la conscience n'était pas un accident de la matière, mais sa source ?

Il se passe quelque chose de radical.
Silencieux, mais profond.

À mesure que les dogmes scientifiques se fissurent, une évidence refait surface : et si la conscience n’était pas un accident de la matière… mais sa source ?
Et si le monde était fondamentalement en esprit – et non en atomes ?

Le matérialisme est-il déjà mort ?

Officiellement, non. Dans les universités, les laboratoires ou les articles mainstream, la version dominante reste encore celle d’un univers physique, sans intention ni subjectivité, où la conscience serait le “bruit de fond” du cerveau dont elle émergerait.

Mais dans les marges qui se font de plus en plus large– chez les physiciens quantiques, les philosophes post-matérialistes, les psychonautes, les explorateurs des transes, les chercheurs de sens – le paradigme s’effondre. Lentement, mais sûrement. La matière, ce “solide” si rassurant, se dissout dans des champs d’énergie, des probabilités, des abstractions. Et ce qu’on appelle “réel” se révèle de plus en plus… mental.

L’idéalisme : un retour aux sources du réel

Dans ce paysage post-matérialiste, l’idéalisme fait son grand retour. Ce courant ancien – de Platon aux Védas indiens, en passant par Berkeley ou Schopenhauer – pose une thèse simple :

la conscience n’est pas dans le monde, le monde est dans la conscience.

Bernardo Kastrup, figure majeure du renouveau idéaliste, le formule ainsi :

“Ce que nous appelons ‘monde physique’ est une modélisation mentale. Une sorte de tableau de bord qui traduit en symboles sensoriels des dynamiques mentales plus vastes.”

Ce que je vois, touche, mesure ? Une interface.
Ce que je suis ? Le champ même de la conscience, incarnée dans un corps, traversée de formes, émerveillée par le mystère.


Vers une cosmologie vivante : holisme, trinité et subjectivité

Face à cette vision unitaire, Rupert Sheldrake ajoute une dimension essentielle : le vivant. Le monde, dit-il, n’est pas seulement mental, il est organique. Structuré par des champs de forme, animé de pulsations créatrices, tissé de conscience à chaque niveau. Une fleur, une étoile, une cellule — toutes participent d’un cosmos doué d’une intériorité propre.

Il propose une vision trinitaire de la conscience :

  • la source (le fond de l’Être),
  • la forme (le monde manifesté),
  • l’élan (le mouvement créateur).

Cette approche réconcilie spiritualité et science, symbolisme et observation, présence et intelligence.


Une nouvelle science, une nouvelle alliance

Les deux penseurs s’accordent : il nous faut dépasser les oppositions stériles entre objectivité froide et subjectivité mystique.
Oui, la science a besoin de rigueur.
Mais elle a aussi besoin d’humilité, d’écoute, de réintégrer l’expérience vécue, les états modifiés de conscience, les récits intérieurs.

Nous entrons dans une ère où l’intuition redevient une méthode.
Où la conscience n’est plus une énigme, mais la clef.
Où l’univers n’est pas une machine morte, mais un poème vivant.


En guise d’ouverture : incarner la conscience

Le matérialisme, comme récit fondateur, s’épuise.
Mais il ne suffit pas de le dénoncer, ou d’en sortir intellectuellement.
Il nous revient d’incarner une nouvelle vision. De créer des laboratoires de conscience. Des sanctuaires pour expérimenter la vie depuis l’intérieur. Des espaces pour écouter le chant du réel, au-delà des mesures.

Peut-être est-ce là, justement, le cœur du projet INEXCO.
Une exploration incarnée des nouveaux paradigmes.
Une traversée collective vers une réalité… fondamentalement vivante.
Elle ne se fera pas en un jour, ni même une décennie, mais la traversée est en cours, et nous y sommes ensemble.