Le "guide ultime" des champignons à psilocybine (Guide Third Wave)

Ce guide est proposé en collaboration avec Third Wave, traduit et adapté de la version originale (en anglais) par Alexis, guide à l'INEXCO.

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La psilocybine est une substance encore largement illégale et nous n’encourageons pas son usage lorsqu’il s’oppose à la loi (comme c’est le cas en France).
Cependant, nous reconnaissons que l’usage de drogues illicites est un fait et nous pensons qu’offrir une information pertinente et responsable en matière de prévention des risques est impératif pour garantir la sécurité des personnes.
Pour cette raison, ce guide a été écrit pour assurer la sécurité des usagers de la psilocybine.

Ce que ce guide contient :

  • Vue d'ensemble
  • Expérience
    A quoi s'attendre
    Les phases d’un voyage avec les champignons psychédéliques
    Les "bad trips"
  • Effets
    Pharmacologie
    Effets selon dosage
    Microdose (0,1 - 0,3 g)
    Dose mini (0,35 - 0,75 g)
    Dose musée (0,5 - 1,5 g)
    Dose modérée (2 - 3,5 g)
    Mégadose (5+ g)
    Interactions avec d'autres drogues
    Interactions positives
    Interactions neutres
    Interactions négatives
  • Bénéfices & Risques
    Bénéfices potentiels
    Risques potentiels
  • Usages thérapeutiques
    La psilocybine dans le traitement des troubles de l'humeur et de l'anxiété
    La psilocybine dans le traitement de l'addiction
    La psilocybine dans le traitement des céphalées en grappe
    Est-ce que la psilocybine re-programme le cerveau ?
  • Développement personnel
  • Microdosage
  • Légalité
    Participer aux retraites légales avec la psilocybine
    Acheter des champignons à psilocybine
    Les champignons à psilocybine aux États-Unis
    Cultiver et récolter des champignons à psilocybine
  • Histoire & Statistiques
    Résumé historique
    Usage contemporain
    Types de champignons
    Comment reconnaitre les champignons psychédéliques
    Comment cultiver des champignons psychédéliques à psilocybine
  • Mythes
    "Les champignons à psilocybine provoquent une hémorragie cérabrale, une hémorragie de l'estomac et...
    "Les champignons rendent fou"
    "Les champignons hallucinogènes sont toxiques"
  • Questions fréquemment posées (FAQ)
    Où puis-je trouver une retraite légale avec les champignons à psilocybine ?
    Est-ce que la psilocybine peut être détectée par un dépistage des drogues ?
    Est-ce que la psilocybine peut causer un trauma psychologique ?
    Comment savoir si j'ai des champignons à psilocybine en ma possession ?
    Est-ce légal de cultiver des champignons à psilocybine ?
    Quelle est la meilleure façon de conserver des champignons à psilocybine ?
    Comment consommer des champignons à psilocybine ?
    Comment microdoser avec les champignons à psilocybine ?
    Comment fonctionne la tolérance à la psilocybine ?
    Est-ce que je peux mélanger la psilocybine avec d'autres drogues ?


Vue d'ensemble

Les champignons à psilocybine sont un type de fungus contenant le composé psychoactif psilocybine, un composé psychédélique existant à l’état naturel capable de produire de puissantes hallucinations et des expériences de genre mystique, entre autres effets.

La psilocybine est plus souvent connue sous les termes champignons hallucinogènes, ou champignons magiques.
Plus de 180 espèces de champignons contiennent de la psilocybine ou son dérivé la psilocine, et ces fungus ont une longue histoire d’usage dans les rituels religieux et spirituels méso-américains.
Ce sont aussi les psychédéliques les plus populaires et les plus utilisés en Europe et aux États-Unis.

Cependant, les champignons à psilocybine sont plus qu’une simple drogue et qu’un sacrement.
Ils ont été utilisés dans des contextes thérapeutiques (lien anglais) pour traiter un ensemble d’affections et de troubles incluant les céphalées en grappe, les troubles obsessifs-compulsifs, l’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique, les addictions ; la récente résurgence de la psilocybine au sein de la recherche psychédélique montre des résultats très prometteurs.

Aux États-Unis, bien que les champignons à psilocybine aient été décriminalisés dans trois villes nord-américaines, ils sont toujours illégaux au niveau fédéral et sont classés comme substance contrôlée de l'Annexe I dans l’ensemble du pays. Récemment, cependant, la Food and Drug Administration (FDA) et la Drug Enforcement Agency (DEA) ont autorisé plusieurs études hautement contrôlées sur un nombre réduit de sujets humaines sur leur potentiel d’utilisation dans des contextes médicaux et psychiatriques.
La FDA a également désigné la psilocybine comme une « thérapie révolutionnaire » contre la dépression, ce qui pourrait accélérer le processus de développement et d’examen des médicaments à base de psilocybine.

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Dans la quasi-totalité des pays européens, et en particulier en France, les champignons à psilocybine sont classifiés comme stupéfiants et sont donc interdits à la vente, possession et consommation.

Expérience

De nombreux facteurs contribuent à l’expérience de la psilocybine, qu’il s’agisse du dosage, de l’état d’esprit, du contexte (le fameux setting), le type de champignon, la méthode de préparation  (lien anglais) ainsi que la chimie de votre corps.

Cela étant dit, l’expérience sera unique en fonction de chacun, du moment et de l’endroit, et rien ne permet de prévoir à l’avance ce qui peut se passer.

Néanmoins, les effets habituels de l’expérience psychédélique avec les types de champignons les plus connus (lien anglais) vous aideront à préparer votre trip.

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Les Golden Teacher sont l’une des variétés les plus connus de champignons hallucinogènes, en particulier pour les usagers débutants.
Vous pouvez lire un compte-rendu d’un trip avec les Golden Teachers (lien anglais).

À quoi s’attendre

Les champignons à psilocybine sont généralement consommés sous leur forme entière et séchée et la plupart des gens s'accordent à dire qu'ils n'ont pas bon goût.

Pour masquer la saveur, certaines personnes préparent les champignons dans un thé , les mettent dans du Nutella ou du beurre de cacahuète, les mélangent avec un jus ou un smoothie, les mélangent avec du jus d'agrumes (connu sous le nom de Lemon Tekking) ou les broient et les mettent dans gélules.

Chacune de ces méthodes aura un effet légèrement différent. Boire une infusion de champignons, par exemple, provoquera les effets plus rapidement que de les manger ; avaler des gélules fera apparaître les effets un peu plus tard.

Un trip typique avec une dose modérée de champignons psilocybine (1 à 2,5 g) vous fait vivre une intensité accrue d'expériences émotionnelles, une introspection accentuée et une altération du fonctionnement psychologique sous la forme d'« expériences hypnagogiques », qui sont l'état transitoire entre l'éveil et le sommeil.

 Les études d'imagerie cérébrale montrent qu'un trip à la psilocybine est neurologiquement similaire au fait de rêver, ce qui vous donne une bonne idée de l'état d'esprit dans lequel vous entrez lorsque vous entreprenez une expérience psychédélique.

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Au cours d’une expérience à la psilocybine, vous pouvez vous attendre à ressentir des changements de perception, une synesthésie, des changements émotionnels et une perception déformée du temps. [1] 

Les changements de perception peuvent inclure des visuels tels que des halos autour des lumières et des objets ainsi que des motifs géométriques lorsque vos yeux sont fermés. Vous pouvez également voir des couleurs vives, des traceurs, une vision déformée et avoir l’impression que le monde respire autour de vous. Apprenez-en davantage sur ce qui cause les visions des voyages psychédéliques.

Les pensées et les émotions peuvent aussi changer. Il n'est pas rare d'éprouver un sentiment d'ouverture envers les pensées et les sentiments que vous évitez d’habitude, ainsi qu'un sentiment d'émerveillement et de joie face au monde qui vous entoure, aux personnes de votre entourage et à votre propre esprit. Vous pourriez également ressentir un sentiment de paix et de connexion avec le monde.

Les émotions fortes, à la fois agréables et confrontantes, sont habituelles lors d'un trip. Lorsque des sentiments perturbants surgissent, il est préférable de ne pas résister et de les laisser suivre leur cours.
De nombreuses personnes qui ont signalé la présence d'émotions négatives fortes déclarent également ressentir simultanément une sensation d'acceptation calme et de détachement, surtout si elles ne résistent pas et se rappellent que les émotions sont temporaires. Résister aux émotions peut conduire à un « bad trip » (Voir « Bad trips » pour plus de détails)

Les effets secondaires physiques varient d'une personne à l'autre, mais ils peuvent inclure une modification de la fréquence cardiaque (à la hausse ou à la baisse), une modification de la tension artérielle (à la hausse ou à la baisse), des nausées, une augmentation des réflexes tendineux, des tremblements, des pupilles dilatées, de l'agitation ou de l'excitation, et des difficultés à coordonner les mouvements. Certaines personnes rapportent également se sentir profondément détendus et calmes.

Une étude a également révélé que la psilocybine peut provoquer des maux de tête pouvant durer jusqu'à une journée chez des personnes en bonne santé. [2] Cependant, aucun des sujets n'a signalé de maux de tête sévères et la psilocybine est par ailleurs utilisée pour traiter une condition clinique appelée céphalée en grappe (voir la section « Usages thérapeutiques »).


Les phases d’un voyage avec les champignons psychédéliques

Les quatre phases de base d'un voyage aux champignons sont l'ingestion, le début, le trip (pic) et la descente
Chaque phase s'accompagne de son propre ensemble de perceptions et d'observations.

Le pic, qui arrive généralement quelques heures après l'ingestion (sauf si vous suivez la méthode de Lemon Tekking), produit les changements sensoriels et psychologiques les plus intenses. Quelle que soit la phase dans laquelle vous vous trouvez, il est important de vous détendre et de vous rappeler que ce que vous vivez est temporaire et qu’il n’y a rien à craindre.

Consultez le guide détaillé Third Wave sur ce à quoi s’attendre lors d’un trip aux champignons à psilocybine pour plus d’informations.


Les “bad trips”

Toute personne curieuse d’essayer les champignons à psilocybine pour la première fois s’inquiétera inévitablement à un moment donné de vivre un « bad trip », ce qui peut arriver. 

Un bad trip peut inclure des hallucinations dysphoriques, une paranoïa incontrôlable et des comportements imprudents.

Cependant, les risques associés à une expérience de la psilocybine peuvent être minimisés en adhérant aux 6S de l'expérience psychédélique (lien anglais):
set, setting, substance, sitter, séance et situation. 

Être préparé et connaître vos motivations avant d'entreprendre une expérience psychédélique aide considérablement à mitiger les risques.

En outre, il est préférable d’ignorer les nombreuses représentations de bad trips dans la culture populaire (films, séries etc).  Ces scènes capturent rarement l’expérience avec précision et font allusion à des bad trips comme étant plus courants et hors de votre contrôle qu’ils ne le sont en réalité. 
La plupart des bad trips peuvent être gérés avec un soutien interpersonnel et sans intervention pharmaceutique. [3]

Effets


Pharmacologie

Psilocybine : 4-Phosphoryloxy-N,N-diméthyltryptamine (4-PO-DMT)

La psilocybine est l'ingrédient psychédélique actif des champignons hallucinogènes. 

La dose-seuil pour ressentir les effets de champignons séchés se situe généralement entre 0,2 et 0,5 g, bien qu'elle varie pour chaque personne.

Une dose modérée de l'ordre de 1 à 2,5 g, prise par voie orale, produit généralement des effets qui durent de trois à six heures.
La psilocybine est environ 100 fois moins puissante que le LSD et 10 fois moins puissante que la mescaline.

Lire plus : LSD vs Champignons

Lorsque vous prenez de la psilocybine, votre corps métabolise la substance en psilocine, qui produisent toutes deux des effets psychédéliques. 

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La psilocybine et la psilocine interagissent principalement avec les récepteurs de la sérotonine dans le cerveau et ont une affinité particulièrement élevée pour les récepteurs 5-HT (sérotonine) du sous-type 2A. 

Chez les rongeurs, la psilocybine a montré une forte interaction avec les récepteurs situés dans les régions centrales du cerveau qui intègrent les expériences sensorielles. Cela pourrait expliquer des effets tels que la synesthésie – l’expérience de mélange de modalités sensorielles, telles que l’audition de couleurs ou la dégustation de sons – et des expériences sensorielles altérées lors de trips avec les champignons.


Effets selon dosage

REMARQUE : Les effets répertoriés ci-dessous ne sont pas censés être exhaustifs, en particulier aux doses les plus faibles. Ils pourraient être sujets à modification à mesure que des données plus fiables et plus largement représentatives deviennent disponibles.

Ces plages de doses concernent les champignons Psilocybe Cubensis.
Ils peuvent s'appliquer à d'autres espèces contenant de la psilocybine, bien que certaines (par exemple P. Semilanceata) sont généralement plus puissantes.

Microdose (0,1 - 0,3 g)

Une microdose est une dose sous-perceptuelle (imperceptible).
De nombreuses personnes les associent à leurs routines hebdomadaire.
L’objectif d’une microdose est d’améliorer les niveaux de créativité, d’énergie et de concentration, et de réduire les niveaux de stress, d’anxiété et d’instabilité émotionnelle.
Pour en savoir plus, consultez le guide de microdosage Third Wave

Les effets courants à ce dosage incluent :

  • Amélioration de l'humeur
  • Diminution du stress
  • Stabilité émotionnelle
  • Pleine conscience, présence et quiétude
  • Ouverture et pardon de soi
  • Fluidité conversationnelle
  • Soulagement des affections persistantes telles que la dépression, l'anxiété, le TDA/TDAHet le SSPT
  • Motivation accrue (par exemple, pour apporter des changements positifs à son mode de vie)
  • États de flux accrus
  • Une pensée plus claire et plus cohérente
  • Mémoire améliorée
  • Créativité accrue
  • Méditation plus facile
  • Endurance athlétique améliorée
  • Augmentation de l'énergie globale (sans anxiété ni redescente ultérieure)
  • Légère amplification de l'humeur, positive ou négative
  • États maniaques possibles
  • Névrosisme potentiellement accru

Dose mini (0,35 - 0,75 g)

Alors qu’une vraie microdose ne devrait pas être ressentie, une mini-dose de psilocybine vous amène juste au-dessus du seuil de perception — mais ce n'est pas un trip à part entière. 
Comme l’a dit un des membres de la communauté Third Wave, une mini-dose vous procure « cette expansion totale de l’être, cette sensation de libre circulation totale » sans perdre le contact avec votre environnement.

Les effets courants à ce dosage incluent :

  • Amélioration de l'humeur, légère euphorie ou excitation
  • Pleine conscience, présence et quiétude
  • Ouverture et pardon de soi
  • Compréhension introspective
  • Soulagement des affections persistantes telles que la dépression, l'anxiété, le TDA/TDAHet le SSPT
  • Motivation accrue (par exemple, pour apporter des changements positifs à son mode de vie)
  • États de flux accrus
  • Une pensée plus claire et plus cohérente
  • Des sens plus développés
  • Méditation plus facile
  • Plaisir accru de l’activité physique et des tâches quotidiennes
  • Préférence pour l'introspection plutôt que pour la socialisation
  • Sensibilité accrue à la lumière
  • Visuels très légers, le cas échéant
  • États maniaques possibles
  • Difficulté à se concentrer ou boucles de pensée
  • Difficulté avec certaines tâches cognitives
  • Anxiété ou agitation
  • Difficulté ou inconfort à socialiser

Dose musée (0,5 - 1,5 g)

Les effets de la psilocybine sont plus apparents avec une dose musée qu'avec une mini-dose, mais une dose musée ne vous procurera toujours pas une expérience psychédélique complète.
Le nom « dose musée », inventé par le biochimiste et pharmacologue Alexander Shulgin, fait référence au fait qu’avec cette dose, vous pouvez toujours participer à des activités publiques (comme regarder des peintures dans un musée) sans attirer l’attention.

Les effets courants à ce dosage incluent :

  • Amélioration de l'humeur, euphorie ou excitation
  • Visuels légers à modérés (par exemple, l’environnement autour de vous qui « respire »)
  • Empathie accrue
  • Fluidité conversationnelle
  • Introspection
  • États de flux accrus (flow)
  • Des sens plus développés
  • Appréciation accrue de la musique, de l'art, etc.
  • Créativité accrue
  • Amplification de l'humeur, positive ou négative
  • Perception altérée du son
  • Dilatation ou contraction du temps (le temps passe plus lentement ou plus rapidement)
  • Sensibilité accrue à la lumière
  • Dilatation de la pupille
  • Difficulté à se concentrer ou boucles de pensée
  • Difficulté ou inconfort à socialiser
  • Frustration envers le dosage (le « no man's land »)

Dose modérée (2 - 3,5 g)

C’est là que commence la véritable expérience psychédélique.
 Vous aurez probablement des hallucinations visuelles, sous la forme de motifs et de fractales, et la perception du temps et de la profondeur sera déformée. Mais avec cette dose, vous serez toujours capable de maintenir le contact avec votre environnement – il sera simplement fortement modifié.

Les effets courants à ce dosage incluent :

  • Des idées introspectives ou philosophiques qui changent la vie
  • Flux d’idées accru
  • Appréciation accrue de la musique, de l'art, etc.
  • Trouver des choses habituellement banales drôles ou intéressantes
  • Montée, pic et descente d’expérience bien distincts
  • Amplification des émotions, bonnes ou mauvaises
  • Visuels les yeux ouverts et fermés (par exemple : motifs, auras)
  • Synesthésie
  • Sensibilité à la lumière
  • Bâillements compulsifs
  • Désorientation
  • Peur et anxiété (expériences de « bad trip »)
  • Difficulté avec les tâches cognitives
  • Vertiges
  • Nausée

Mégadose (5+ g)

Une mégadose entraîne une perte totale de lien avec la réalité consensuelle.
 C'est là que vous ferez l'expérience d'hallucinations intenses, ainsi que de la mort de l'ego, d'expériences mystiques et d'une introspection profonde. 

Les effets courants à ce dosage incluent :

  • Expérience mystique et sentiments intenses d'émerveillement
  • Des idées introspectives ou philosophiques qui changent la vie
  • Mort de l'ego
  • Visions très fortes avec les yeux ouverts et fermés (par exemple, des souvenirs qui prennent vie)
  • Synesthésie
  • Le temps qui passe apparait futile
  • Désorientation
  • Fonctions motrices inefficaces (gardien recommandé !)
  • Peur et anxiété fortes (expériences extrêmes de « bad trip »)
  • Difficulté extrême avec les tâches cognitives
  • Vertiges
  • Nausée

Interactions avec les autres drogues

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Jusqu'à maintenant, il existe peu de données sur l'interaction de la psilocybine avec d'autres drogues, bonne ou mauvaise, et il est préférable d'être intentionnel et de faire preuve de prudence lorsque vous mélangez deux substances.
Voici ce que nous savons.

Interactions positives

  • Cannabis : Le cannabis a le potentiel d’augmenter la nature psychédélique des champignons, mais il est préférable d'attendre la seconde moitié de l'expérience afin de ne pas interférer avec la perspicacité induite par la psilocybine.
  • Kétamine : Psilocybine + kétamine est une combinaison courante au festival Burning Man. Si vous combinez la kétamine avec la psilocybine, attendez que l'intensité de l'expérience de la psilocybine retombe avant d'utiliser la kétamine.
  • MDMA : familièrement connu sous le nom de « hippie flipping », le mélange de MDMA et de psilocybine est une pratique courante. Bien qu'aucune recherche existante ne confirme la sécurité ou le danger de cette combinaison, des rapports anecdotiques montrent que la MDMA peut intesifier le trip à la psilocybine et même vous aider à éviter d'être submergé par des émotions négatives.

Interactions neutres

  • Café : Il n’y a aucun effet secondaire connu au mélange de café et de psilocybine, mais certains pensent que l’augmentation d’énergie de la caféine peut intensifier l’expérience de la psilocybine.

Interactions négatives

  • Alcool : Des rapports anecdotiques provenant des salles d’urgence suggèrent que s’abstenir de consommer de l’alcool lorsqu’on prend des champignons est le pari le plus sûr et le plus intelligent. 
    En fait, il est préférable de s’abstenir de consommer de l’alcool lorsque l’on consomme n’importe quel psychédélique. [4]
  • Antidépresseurs de type ISRS, Adderall, Xanax : ce sont de puissants médicaments psychoactifs avec des effets secondaires largement subjectifs, et la consommation de psychédéliques doit être abordée avec une extrême prudence si vous prenez régulièrement l'un de ces médicaments.
    De plus, la psilocybine est un puissant agoniste de la sérotonine, ce qui signifie qu’elle pourrait interférer avec tout médicament altérant le système sérotoninergique.

Bénéfices & Risques


Bénéfices

Parmi les nombreuses cultures historiques qui les ont utilisés, les champignons psychédéliques ont obtenu de longue date une réputation profonde et bien établie d’agents de guérison et de changement.

Au-delà des traditions, les avantages de ces puissants petits champignons sont aujourd’hui largement reconnus scientifiquement. Des études sur l’utilisation vaste et diversifiée des champignons psychoactifs sont menées aux États-Unis et à l’étranger, et il est clairement prouvé qu’ils sont effectivement des moteurs de croissance personnelle. 

Une étude récente publiée dans le Journal of Psychopharmacology a révélé que « une dose unique de psilocybine produisait une diminution substantielle et durable de l’humeur dépressive et de l’anxiété ainsi qu’une augmentation de la qualité de vie ».

De plus, les expériences mystiques et profondes survenues lorsque la psilocybine est entrée dans le lexique psychédélique américain dans les années 1960 font désormais l’objet de recherches et d’explorations dans la science médicale traditionnelle.
Les résultats sont prometteurs et convaincants et suggèrent que la psilocybine pourrait être un puissant agent guérisseur.

Plus précisément, des essais cliniques impliquant des patients atteints d'un cancer potentiellement fatal ont été et sont actuellement menés aux États-Unis et à l'étranger.
Ces essais tentent principalement de comprendre l'efficacité des expériences de psilocybine à haute dose administrées dans des environnements thérapeutiques comme outil pour réduire le stress psychologique et l'anxiété qui accompagnent généralement un diagnostic potentiellement létal.
Jusqu’à présent, les résultats ont été prometteurs. Dans les études en double aveugle contrôlées par placebo, il a été démontré qu’une dose unique élevée de psilocybine réduit les symptômes de détresse psychologique chez les personnes ayant reçu un diagnostic létal, et les effets de cette expérience ont été substantiels et durables.

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De plus en plus de recherches suggèrent que l’efficacité de la psilocybine est lié à la neuroplasticité qu’elle induit, soit sur la capacité du cerveau à apprendre, à grandir et, plus important encore, à changer.

Voir aussi : Avantages de la psilocybine : les champignons magiques et leurs nombreux avantages


Risques

La psilocybine est largement considérée comme l’une des substances psychoactives les plus sûres que vous puissiez prendre.

 L' Enquête mondiale sur les drogues de 2017 a révélé que la psilocybine est la plus sûre de toutes les drogues récréatives disponibles sur le marché et que seulement 0,2 % des personnes ayant pris de la psilocybine en 2016 ont eu besoin d'un traitement médical d'urgence. C'est cinq fois moins que celui de la MDMA, du LSD et de la cocaïne.
La psilocybine ne crée pas non plus de dépendance et il n’existe aucune dose mortelle connue, ce qui signifie que même si vous faites un bad trip, il est peu probable que vous fassiez une overdose.

Cela étant dit, la consommation de drogue n’est pas sans risque.

Au début et pendant le trip, la psilocybine peut provoquer certains effets secondaires physiques tels que des nausées, de la transpiration, des engourdissements et des tremblements.
Cela peut également entraîner de l’anxiété, des crises de panique, de la paranoïa et des sautes d’humeur. 

Une enquête publiée dans Substance Abuse and Misuse a révélé que jusqu'à 33 % des personnes interrogées ayant consommé des champignons ont souffert de paranoïa et d'anxiété à un moment donné au cours d'un de leur trip.
Les effets physiques et psychologiques à long terme sont rares. Lorsqu’ils surviennent, la recherche suggère que la cause en est la présence de troubles psychologiques latents et non les champignons eux-mêmes.

Il existe cependant un trouble appelé trouble de la perception hallucinogène persistant (HPPD), communément appelé «flashbacks». Cependant, contrairement aux flashbacks associés au SSPT, l'HPPD est propre aux psychédéliques et implique des changements de perception dans les semaines ou les mois qui suivent la consommation de psilocybine (ou d'autres psychédéliques). La prévalence de l'HPPD est inconnue, mais elle est considérée comme un trouble rare et n'est associée à aucun changement physique ni dommage neurologique.

Usages thérapeutiques


Dès les années 60 et 70, des recherches sur la psilocybine ont suggéré que cette substance pourrait jouer un rôle prometteur dans le traitement d'une grande variété de troubles, notamment les céphalées en grappe, les troubles de l'humeur et la dépendance. [5]

Cependant, dans les années 70 le gouvernement fédéral américain a reclassé la psilocybine en Annexe I des drogues (la catégorie rassemblant les substances dangereuses pour l’homme et sans intérêt pour la recherche), et la recherche sur ses effets thérapeutiques est devenue pratiquement inexistante. 

Sous l’impulsion des Etats-Unis, les Nations Unies ont adopté la même classification et l’arrêt de la recherche s’est quasiment étendu au monde entier.

Tout cela a changé avec la renaissance psychédélique, la "troisième vague".
Les rapports anecdotiques sur les effets thérapeutiques de la psilocybine ont finalement attiré l'attention des professionnels de la santé et des régulateurs et se sont répandus dans le grand public.

Aujourd'hui, la recherche est financée et menée par de nombreuses organisations, notamment MAPS, la Beckley Foundation et le Johns Hopkins Center for Psychedelic & Consciousness Research.

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À l’instar des années 60 et 70, les recherches menées jusqu’à présent montrent que la psilocybine pourrait avoir de profonds effets thérapeutiques.

La psilocybine dans le traitement des troubles de l’humeur et de l’anxiété

Depuis des années, les rapports ont montré que la psilocybine (et d’autres psychédéliques) sont un traitement efficace contre les troubles de l’humeur tels que la dépression et l’anxiété. 

À l’heure de la troisième vague des psychédéliques, ces sujets sont les plus répandus dans la recherche clinique moderne impliquant la psilocybine, ce qui a conduit le gouvernement fédéral américain à autoriser la réalisation d’études hautement contrôlées pour un nombre restreint de patients sur le potentiel thérapeutique de la psilocybine dans les troubles de l’humeur. 

En 2011, par exemple, une étude pilote a testé les effets de la psilocybine sur la dépression et l’anxiété en fin de vie chez des patients atteints d’un cancer en phase terminale. [6]
Les patients de cette étude avaient un cancer à un stade avancé et un diagnostic clinique de stress ou d'anxiété lié à leur maladie. Après un traitement à la psilocybine, les chercheurs ont observé des améliorations significatives des mesures de dépression et d’anxiété jusqu’à six mois après l’essai. Cette étude a finalement obtenu le statut de phase II par la FDA (Food and Drug Administration, le Ministère de la Santé américain), ce qui signifie qu'une étude plus vaste pourra être menée.

Une autre étude réalisée par un groupe de recherche prestigieux à Londres suggère que la psilocybine pourrait être utilisée pour traiter la dépression sévère. [7]

Dans l'étude, douze patients ont reçu deux doses de psilocybine (une faible et une élevée), combinées à un soutien psychologique. Une semaine après la deuxième dose, les scores de dépression étaient significativement réduits chez presque tous les patients, huit sur douze ne présentant plus aucun symptôme de dépression. Trois mois plus tard, cinq patients ne souffraient toujours pas de dépression et quatre des sept patients restants avaient vu leur dépression passer de « sévère » à « légère ou modérée ».

Il a également été démontré par une petite étude menée auprès de personnes qui ne réagissent pas au traitement médicamenteux conventionnel par inhibiteur de la recapture de la sérotonine (IRS) qu’un traitement à la psilocybine réduit avec succès les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif (TOC). [8] Dans cette étude, tous les patients ont montré une réduction des symptômes du TOC allant de 23 % à 100 %.

Les études sur la psilocybine continuent de se dérouler, prouvant ses pouvoirs de guérison transformateurs. Consultez la liste mise en place par Third Wave des recherches de pointe de la psilocybine pour le traitement la dépression et l’anxiété.

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La psilocybine dans le traitement de l’addiction

Dans les années 50 et 60, les « psychédéliques classiques » ont été utilisés dans des essais pré-cliniques pour traiter la dépendance avec des résultats prometteurs. Mais une fois que bon nombre de ces psychédéliques ont été rendus illégaux aux États-Unis et dans la plupart des pays d’Europe, la recherche sur leur utilisation à des fins thérapeutiques s’est arrêtée. Ces dernières années ont vu une résurgence des recherches sur la psilocybine et d’autres psychédéliques comme traitements prometteurs contre la dépendance.

Dans une étude de 2015, par exemple, la psilocybine s’est avérée utile dans le traitement de l’alcoolisme dans le cadre d’un plan de soins assistés. [9] Des réductions significatives de la consommation d'alcool ainsi que l'abstinence de consommation d'alcool ont été signalés après l'administration de psilocybine dans le cadre du programme de traitement. Apprenez-en davantage sur la psilocybine pour la recherche sur l'alcoolisme.

La psilocybine semble également être un outil potentiel pour aider les gens à arrêter de fumer. Dans un essai récent, 15 fumeurs ont subi deux à trois séances de psilocybine dans le cadre d'un programme plus large de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour arrêter de fumer. Douze des participants (80 %) ont réussi à arrêter de fumer. [10] En comparaison, les taux de réussite des méthodes conventionnelles de sevrage du tabac – y compris les chewing-gums, les patchs et la volonté pure – ont un taux de réussite d’environ 35 %.


La psilocybine dans le traitement des céphalées en grappe

Plus intenses mais de plus courte durée que les migraines, les céphalées en grappe sont souvent décrites comme le type de mal de tête le plus douloureux et le plus perturbant et elles interfèrent de manière significative avec le quotidien d'une personne.

Jusqu'à présent, aucune étude systématique n'a été publiée pour décrire le potentiel de la psilocybine dans le traitement des céphalées en grappe, mais des rapports anecdotiques affirmant cette possibilité ont attiré l'attention de la communauté médicale. Au milieu des années 2000, les professionnels de la santé ont commencé à considérer la psilocybine et le LSD comme traitements possibles contre les céphalées en grappe après que certains de leurs patients aient signalé une rémission de leur état suite à une consommation psychédélique récréative et à une automédication ultérieure. [11]

Une enquête récente a révélé que la psilocybine pourrait être un traitement plus efficace contre les céphalées en grappe que les médicaments actuellement disponibles, avec près de 50 % des patients signalant la psilocybine comme un traitement totalement efficace. [12] Plusieurs études cliniques de cette usage sont en cours et d'autres recherches devraient être disponibles prochainement.[13] [14]


Est-ce que la psilocybine re-programme le cerveau ?

Certains chercheurs commencent à émettre l'hypothèse que bon nombre des effets bénéfiques de la psilocybine sur les problèmes de santé mentale pourraient être dus à sa capacité à « réinitialiser » le réseau du mode par défaut (RMD), le système de contrôle du cerveau. Un RMD hyperactif a été associé à la dépression et à d'autres troubles de l'humeur, et il a été démontré que la psilocybine réduit considérablement l'activité du RMD dans cette zone. [15] Cela a été lié aux effets antidépresseurs de la substance. [16]

En savoir plus sur la relation entre les psychédéliques et le RMD.

Développement personnel

L’un des aspects les plus prometteurs de l’usage intentionnel et responsable de la psilocybine est son potentiel à stimuler la croissance personnelle.

Dans les premiers essais où des psychédéliques étaient administrés à des adultes en bonne santé dans des conditions favorables, de nombreux participants ont signalé des changements bénéfiques et durables dans leur personnalité, leurs comportements, leurs valeurs et leurs attitudes. [17], [18]

Des études plus récentes ont également reflété ces découvertes initiales. Environ 40 % des participants aux études en laboratoire impliquant la psilocybine ont signalé des changements positifs à long terme dans leur expérience de l’harmonie et leur relation à la nature. [19]

Les rapports anecdotiques soutiennent depuis longtemps ces premières découvertes. Après une expérience à la psilocybine, les gens rapportent souvent une plus grande appréciation de la musique, de l'art et de la nature, ainsi qu'une plus grande tolérance envers les autres et une créativité et une imagination accrues.

Une étude de 2011 a également révélé que plus d'un an après une expérience unique à la psilocybine, les mesures d'ouverture déclarées par les participants restaient significativement élevées ; ce que les recherches attribuent à un aspect quelque peu mystérieux mais néanmoins puissant d'un trip aux champignons : l’expérience mystique.

Dans ce cas, une expérience mystique est définie comme :

« des sentiments d’unité et d’interconnexion avec toutes les personnes et toutes les choses, un sentiment du sacré, des sentiments de paix et de joie,
un sentiment de transcendance du temps et de l’espace habituels, une ineffabilité et une croyance intuitive que cette expérience est une source de vérité objective sur la nature de la réalité ». 

L'identité religieuse des personnes ayant déclaré avoir vécu une telle expérience lors d'un trip aux champignons couvre tout le spectre, mais il est intéressant de noter que la profondeur de telles expériences ne semble pas être corrélée à la croyance religieuse - même les athées ont signalé l'importance de l'expérience mystique induite par la psilocybine
De plus, des recherches ont montré que plus l’expérience mystique est intense, plus les changements positifs à long terme observé par l’usager sont importants. [20]

Ces effets subjectifs, tels que le sentiment d'interconnexion, sont probablement le résultat de la capacité de la psilocybine à diminuer l'interconnectivité des centres d'intégration dans le cerveau. [21]

En clair, cela signifie que la psilocybine permet davantage de « dialogues croisés » entre les régions du cerveau qui sont généralement ségréguées. Les chercheurs pensent que cela permet un état de « cognition sans contrainte », ce qui signifie que la manière dont nous organisons, catégorisons et différencions généralement les aspects de l’expérience consciente se déstructure et que la pensée devient plus flexible. [22] 

Pour comprendre en quoi cela peut être bénéfique, il est utile de savoir que des épisodes d'activité cérébrale similaires sont également observés au cours de divers états méditatifs. Pour en savoir plus, consultez l'article de blog de Third Wave sur la combinaison des psychédéliques et de la méditation.


Vous ne serez peut-être pas surpris d'apprendre que des recherches ont montré que la psilocybine peut être utilisée pour améliorer la pratique spirituelle. 

Dans une étude récente, 75 participants ont suivi un cours spirituel de six mois impliquant méditation, conscience et réflexion sur soi. Pendant le cours, les participants ont reçu une dose faible ou élevée de psilocybine. À la fin des six mois, les participants ayant reçu la dose élevée de psilocybine ont montré des améliorations significativement plus importantes dans les mesures de spiritualité telles que la proximité interpersonnelle, le sens de la vie, la transcendance de la mort et le pardon. [23]

En ayant tout cela à l’esprit, de nombreuses personnes pensent que la psilocybine (et d’autres psychédéliques) pourrait être un élément clé du développement personnel et de l’optimisation du soi. En créant une expérience de connexion à l’univers (quelque soit la forme individuelle prise) et en se confrontant à la partie la plus profonde de soi-même, beaucoup pensent que la psilocybine peut aider à prendre les mesures nécessaires pour devenir la meilleure version de soi-même.

Microdosage

Le microdosage est l'acte de consommer des quantités imperceptibles d'une substance psychédélique. 
De nombreuses personnes qui ont intégré le microdosage de champignons à psilocybine dans leur routine hebdomadaire signalent des niveaux plus élevés de créativité, plus d'énergie, une concentration accrue et des compétences relationnelles améliorées, ainsi qu'une réduction de l'anxiété, du stress et même de la dépression. Certains passionnés rapportent également que le microdosage de psilocybine les a aidés à accroître leur conscience spirituelle et à améliorer leurs sens.

Alors que l'histoire moderne des psychédéliques remonte aux années 1950, l'intérêt pour le microdosage s’est développé lors de la publication du livre du Dr James Fadiman en 2011, The Psychedelic Explorer's Guide: Safe, Therapeutic, and Sacred Journeys
Ce livre explore le microdosage en tant que sous-culture de la consommation de psychédéliques. Alors que de nombreuses cultures autochtones, ainsi que des professionnels contemporains, ont utilisé le microdosage pour atteindre de nombreux avantages, le livre de Fadiman a officiellement introduit le terme « microdosage » dans la culture psychédélique populaire.

Les recherches toujours en cours de Fadiman constituent également l'une des rares études modernes portant spécifiquement sur les effets du microdosage. Bien que des études cliniques récentes aient examiné l'efficacité du microdosage, nous possédons beaucoup plus de connaissance sur les effets de fortes doses de psychédéliques sur le cerveau. Il est probable que le microdosage produise un effet similaire, mais à un niveau moindre. "Probable".  Pour en savoir plus sur le microdosage, lisez le guide complet du microdosage Third Wave.

Légalité


Participer aux retraites légales avec la psilocybine

Third Wave a créé son propre répertoire d'organisateurs psychédéliques pour que vous puissiez trouver une sélection de retraites légales avec la psilocybine. Toutes les retraites répertoriées ont été rigoureusement validées par l'équipe de Third Wave, vous pouvez donc être sûr que ces options valent la peine d'être prises en compte dans cette expérience vulnérable et transformatrice.


Acheter des champignons à psilocybine

La psilocybine est illégale dans la plupart des pays depuis des décennies, alors assurez-vous de vous familiariser avec les lois locales avant d'acheter des champignons à psilocybine. Aux Pays-Bas, par exemple, il est possible d'acheter des « truffes magiques » contenant de la psilocybine sans enfreindre la loi en raison d'un vide juridique. La psilocybine, sous une forme ou une autre, est également légale au Brésil, dans les îles Vierges britanniques et en Jamaïque.

Le 7 mai 2019, les citoyens de Denver, au Colorado, ont voté en faveur de la décriminalisation des champignons à psilocybine. [24] Cela signifie que le fait de les posséder pour un usage personnel ne constitue plus une infraction punissable pour les adultes âgés de 21 ans et plus. Cela ne les rend pas pour autant légaux. Si vous êtes surpris en train de vendre ou de distribuer des champignons à psilocybine, et peut-être même de les cultiver, vous pourriez toujours faire face à des poursuites. La loi reste inchangée pour le reste du Colorado, du moins pour le moment.

En juin de la même année, Oakland, en Californie, a emboîté le pas avec son propre amendement : les membres du Conseil Municipal ont voté à l'unanimité pour décriminaliser non seulement les champignons à psilocybine, mais également toutes les « plantes enthéogènes », ce qui concerne les indoléamines, les tryptamines et des lhénéthylamines. Comme à Denver, cela ne s'applique qu'aux adultes âgés de 21 ans et plus et n'inclut pas les substances synthétiques dérivées de plantes ou de champignons, comme le LSD. Cependant, contrairement à Denver, cet amendement décriminalise également (ou plutôt dépriorise cette infraction vis-à-vis des forces de l’ordre) la culture et la distribution de certains psychédéliques, dont les champignons à psilocybine. [25] [26] Oakland met en œuvre un cadre de légalisation « Grow, Gather, Gift », qui encourage les gens à cultiver leurs propres plantes médicinales, à les cueillir et à offrir leurs propres plantes médicinales plutôt que d'établir un marché à but lucratif.

Lisez l'article Third Wave sur la légalité des champignons à psilocybine.


Les champignons à psilocybine aux États-Unis

Les champignons à psilocybine peuvent être interdits au niveau fédéral aux États-Unis, mais vous pouvez légalement posséder des champignons magiques dans certaines villes et États du pays. Les électeurs des élections de 2020 se sont mobilisés plus que jamais : ils souhaitent décriminaliser les champignons psychédéliques et les rendre disponibles à des fins thérapeutiques.

Découvrez les votes les plus récents aux États-Unis dans l'article Psilocybin News de Third Wave

Cultiver et récolter des champignons à psilocybine

Bien que la psilocybine soit illégale au niveau fédéral aux États-Unis, la culture et la possession de champignons à psilocybine ont été jugées légales (à condition qu'ils ne soient pas séchés) au Nouveau-Mexique en 2005. En 1978, la Cour suprême de Floride avait statué que la récolte de champignons à psilocybine sauvages était effectivement légale jusqu'à ce que la législature de l'État en décide autrement. Jusqu’à présent, aucune nouvelle loi n’a été adoptée pour réglementer la récolte de champignons à psilocybine cueillis dans la nature.

À l'exception de trois États, la possession de spores de champignons à psilocybine est parfaitement légale aux États-Unis, car les spores ne contiennent pas de psilocybine ou de psilocine, les produits chimiques spécifiquement réglementés par la loi fédérale. Cependant, bien que les spores soient légales, la culture de champignons à partir de spores est toujours considérée comme une activité illicite.


Histoire & Statistiques

Résumé historique

Des preuves archéologiques provenant du désert du Sahara suggèrent que les humains utilisent des champignons psychédéliques depuis 7000 ans ou plus et que les champignons sont représentés dans l'art préhistorique dans de nombreuses régions géographiques. [27] 
Dans la plupart des cas, on les assimile à des symboles religieux, souvent dans le contexte de cérémonies célébrant les rites de passage. Certains pensent que si nos ancêtres utilisaient des champignons, cette expérience aurait pu influencer la culture préhistorique, de l'art à la religion en passant par les valeurs sociales qui régissaient la vie quotidienne.

Écoutez l’épisode du podcast Third Wave avec Jerry Brown : Les premiers chrétiens trippaient-ils avec les champignons à psilocybine ? ou Cliquez ici pour lire la retranscription

Certains poussent cette théorie assez loin. Dans les années 90, l'ethnobotaniste et psychonaute Terence McKenna a émis l'« hypothèse du singe défoncé », suggèrant que lorsque les premiers humains ou les hominidés préhumains ont ingéré des champignons psychédéliques, cela a déclenché des progrès intellectuels qui ont conduit à des avantages évolutifs importants, jusqu’à l'esprit tel que nous le comprenons aujourd'hui. Il faut noter que la communauté scientifique considère cette hypothèse avec scepticisme en raison du manque de preuves étayant ces propos.

Il existe cependant de nombreux témoignages sur l'utilisation de la psilocybine à l’époque précolombienne dans les cultures mayas et aztèques de Méso-Amérique, notamment au Mexique et au Guatemala. Après avoir conquis ces régions aux XVe et XVIe siècles, les Espagnols ont interdit l'utilisation des champignons psychédéliques par les peuples autochtones, les considérant comme une pratique culturelle sauvage et non civilisée. Malgré cela, les chamanes indigènes ont ignoré en secret la loi espagnole pendant plus de 400 ans et ont continué à utiliser et à administrer ces champignons pour préserver leur patrimoine culturel.

Le premier récit fiable en Occident d'une « intoxication » aux champignons à psilocybine date de 1799, lorsque quatre enfants furent accidentellement nourris avec du Psilocybe semilanceata, une espèce de champignon psychédélique, que leur père avait sans le savoir cueilli et cuisiné dans un ragoût.

Gordon Wasson, ancien vice-président de JP Morgan & Company, avait apparemment une fascination pour les champignons à psilocybine, qui s'est transformée en obsession. En 1955, il s'est rendu à Oaxaca, au Mexique, pour rencontrer la chamane Maria Sabina, membre de la tribu indienne indigène Mazatèque, qui lui a fait découvrir les champignons à psilocybine. Lors de son premier trip avec les champignons, Wasson a déclaré avoir eu l'impression que son âme avait été retirée de son corps. [29] Ce fut lui qui effectivement lança le mouvement des champignons psychédéliques en Occident lorsque, en 1957, Time Magazine publie son essai photo, « Seeking the Magic Mushroom », dans lequel il fait le récit de son voyage et de ses expériences.

À l’aide des spécimen prélevés sur place par Wasson et cultivés en France par le Directeur du Muséum d’Histoire Naturelle Robert Heim, le célèbre chimiste suisse Albert Hofmann (qui a synthétisé le LSD) a isolé pour la première fois la psilocybine en laboratoire en 1957 à partir de Psilocybe mexicana. Un an plus tard, il était produit pour la première fois de manière synthétique. [28]

Après avoir lu les expériences de Wasson et s'être rendus à Oaxaca pour expérimenter eux-mêmes les champignons à psilocybine, Timothy Leary et Richard Alpert, chercheurs à l'Université de Harvard, ont fondé le Harvard Psilocybin Project. C’est ce même projet qui les fera virer peu de temps après de la célèbre université. Ils font donc ce que n’importe quel universitaire charismatique et sans emploi aurait fait en 1962 : ils lancent un mouvement psychédélique. Les champignons à psilocybine furent rapidement adoptés dans la contre-culture des années 1960.

En 1971, la psilocybine a été inscrite sur la liste de la Convention des Nations Unies sur les Substances Psychotropes en tant que drogue de l'Annexe I américaine, ce qui la rend illégale à toutes fins. [30] Cependant, les champignons à psilocybine ne faisaient pas partie de la convention des Nations Unies, qui, à ce jour, permet aux pays qui ont signé la convention (essentiellement un traité) de réglementer les champignons qui contiennent naturellement de la psilocybine comme bon leur semble. Cependant, les champignons à psilocybine sont aujourd’hui illégaux dans la plupart des pays, à quelques exceptions près.


Usage contemporain

  • Les champignons à psilocybine sont les psychédéliques les plus couramment utilisés chez les personnes âgées de 34 ans et moins. [31]
  • Une étude réalisée en 2012 auprès de 409 étudiants universitaires du nord-est des États-Unis a révélé que près de 30 % d’entre eux avaient essayé les champignons à psilocybine au moins une fois. [32]
  • Un rapport issu des données recueillies lors de l'Enquête Nationale sur la Consommation de Drogues et la Santé aux États-Unis (NSDUH) en 2010 montre que, par rapport à d'autres drogues, les psychédéliques, qui comprennent le LSD, le PCP, le peyotl, la mescaline, les champignons à psilocybine et la MDMA, ont été consommés par environ 1,2 %. de la population de personnes âgées de 12 ans et plus au cours du mois dernier. Il est intéressant de noter que les « psychothérapeutiques » (tels que les antidépresseurs et les antipsychotiques sur ordonnance) seraient utilisés illégalement à un taux près de six fois supérieur à celui des psychédéliques.
  • Des enquêtes menées dans 12 États membres de l'UE ont révélé que la consommation de champignons à psilocybine chez les personnes âgées de 15 à 24 ans varie de moins de 1 % à 8 %.
  • Au Royaume-Uni, près de 340 000 personnes âgées de 16 à 59 ans ont consommé des champignons à psilocybine au cours de la dernière année, en 2004/2005, juste avant qu'ils ne soient rendus totalement illégaux Outre-Manche.

Types de champignons

Parmi les 180+ types connus de champignons psychédéliques, les espèces les plus connues et consommées sont :

  • Psilocybe cubensis : Le champignon à psilocybine le plus connu et le plus cultivé.
  • Psilocybe cyanescens : Moins connu que le psilocybe cubensis, mais non moins cultivé. Il est légèrement plus petit et légèrement plus psychoactif.
  • Psilocybe azurescens : Découvert par le mycologue de renommée mondiale Paul Stamets au milieu des années 90, il s'agit probablement du champignon psilocybine le plus puissant au monde.
  • Amanita Muscaria (Tue-Mouches) : Un champignon rouge et blanc contenant les éléments psychoactifs acide iboténique et muscimol. Ce champignon était régulièrement utilisé dans la tradition chamanique par les cultures indigènes sibériennes et baltes.
  • Psilocybe natalensis : En 1995, des scientifiques ont découvert des champignons P. natalensis dans la région du Natal en Afrique du Sud. Les psychonautes affirment que ce champignon magique, appelé « Natal Super Strength », est 1,5 à 2 fois plus puissant que les variétés de P. cubensis et offre des visuels psychédéliques décuplés.
  • Psilocybe cyanescens, communément appelé « Wavy Caps », est une espèce de champignon qui contient les composés psychoactifs psilocybine et psilocine et est connue pour ses puissantes propriétés hallucinogènes. On le trouve généralement dans les copeaux de bois, le paillis et d'autres substrats ligneux et présente une forme de calotte ondulée et une réaction de meurtrissure bleue lorsqu'il est manipulé ou endommagé.

Bien que les champignons magiques appartiennent généralement au genre Psilocybe, ce ne sont pas les seules espèces à contenir des composés actifs, et de loin. Consultez le récent article de Third Wave pour en savoir plus sur les champignons *Panaeolus*, GymnopilusInocybe et Conocybe, pour n'en nommer que quelques-uns.


Comment reconnaitre les champignons psychédéliques

Lorsque vous commencez la quête aux champignons, soyez prudent. Outre des variétés facilement reconnaissables comme Penis Envy et Golden Teacher , il existe de nombreux types de champignons d'apparence similaire avec différents niveaux de toxicité, et généralement, seuls les chasseurs de champignons bien entraînés peuvent différencier les espèces. Si vous savez quoi rechercher, il est peu probable que vous choisissiez un champignon mortel, mais il est important d'être conscient de ce que vous faites. Les champignons mal identifiés peuvent provoquer des maladies ou (bien que rarement) même la mort lorsqu'ils sont consommés.

Cela dit, le psilocybe cubensis pousse en abondance dans les zones tropicales du monde entier, et ailleurs. En France, on en trouve souvent dans les champs, au creux des bouses de vache, un engrais formidable ! Ce sont des champignons classiques en forme de parasol à tige courte, avec des chapeaux principalement clairs à brun doré qui sont bulbeux avant la fructification, et plats et de large diamètre à maturité.  La variété cubensis la plus populaire est Golden Teacher, connue pour ses effets de force modérée et ses voyages profondément instructifs.

Le Psilocybe azurescens, quant à lui, est endémique de la côte ouest des États-Unis et semble plus mince et plus convexe. Apprenez-en davantage sur la façon d'identifier les champignons psychédéliques et acquérez l'expertise en matière de recherche et de culture de champignons auprès des meilleurs mycologues et spécialistes du mycélium du monde entier.


Comment cultiver des champignons psychédéliques à psilocybine

💡
Avertissement : Cultiver des champignons à psilocybine pour la consommation est une activité potentiellement illégale, et nous n'encourageons ni ne tolérons cette activité lorsqu'elle est contraire à la loi.

Cultiver vos propres champignons à psilocybine est une bonne alternative à la pratique potentiellement dangereuse de leur collecte. En plus de fournir un approvisionnement fiable tout au long de l’année, la culture domestique élimine le risque d’identification erronée des champignons dans la nature. Pour de nombreux producteurs, c'est aussi un passe-temps amusant et peu coûteux.

Bien qu'il existe des kits de champignons prêts à l'emploi disponibles en ligne, il est généralement préférable de partir de zéro. Les kits contiennent un substrat de mycélium vivant (le matériau nécessaire à la croissance des champignons) dont vous avez besoin pour cultiver vos propres champignons ; fabriquer votre propre substrat est non seulement plus cohérent, mais il est également moins sujet à la contamination. Pour plus d'informations sur la façon de démarrer votre propre culture de psilocybine, consultez le guide Third Wave ici.

Mythes


Mythe : “Les champignons à psilocybine provoquent une hémorragie cérabrale, une hémorragie de l’estomac et/ ou une insuffisance rénale”

Un « saignement cérébral » serait diagnostiqué comme un accident vasculaire cérébral, une hémorragie ou un anévrisme. Il n’existe aucune preuve que cela se produise après l’ingestion de champignons à psilocybine, ni aucune preuve suggérant que ces champignons provoquent des saignements d’estomac.

Un rapport de 1981 a révélé que les deux complications les plus courantes liées à l'utilisation de champignons étaient les pupilles dilatées et les réflexes trop sensibles. [33] D'autres références n'ont trouvé aucune complication liée à l'utilisation de champignons chez les individus en bonne santé. [34] [35]

Quant aux problèmes rénaux, il s’agit en réalité d’un problème d’identification des champignons. L'espèce de champignon psychédélique Psilocybe semilanceata ne provoque pas de problèmes rénaux, mais les champignons de la famille Cortinarius sont souvent confondus avec P. semilanceata et sont nocifs pour les reins.


Mythe : “Les champignons rendent fou”

Les chercheurs ont établi des similitudes entre les trips aux champignons à psilocybine et les épisodes psychotiques comme ceux observés dans la schizophrénie, mais dans presque tous les cas, ils sont temporaires (d’où le terme de voyage ou « trip »). [36] Même les personnes admises aux urgences après avoir pris des champignons à psilocybine retrouvent leur état physique et mental normal en quelques heures. [37] Une étude récente à grande échelle a révélé une probabilité réduite de détresse psychologique et de tendances suicidaires chez ceux qui consomment des psychédéliques classiques tels que les champignons à psilocybine et le LSD. [38]

Bien qu’il n’existe aucune preuve concluante suggérant que les problèmes de santé mentale latents puissent être exacerbés par la consommation de psychédéliques, de nombreux scientifiques pensent que c’est le cas. [39] Ainsi, si vous avez des antécédents de maladie mentale (en particulier de schizophrénie), vous voudrez peut-être éviter les substances psychédéliques.


Mythe : "Les champignons hallucinogènes sont toxiques”

Cela dépend de votre définition de « toxique ». Si vous qualifiez de toxique une substance chimique qui induit un état d’ivresse, altère votre conscience et provoque certains changements physiologiques, alors bien sûr, les champignons à psilocybine sont toxiques. Mais si tel est le cas, alors beaucoup de substances sont toxiques, y compris l’alcool, le tabac, la marijuana et la caféine. Une définition plus étroite d’une substance toxique ne permettrait cependant pas de catégoriser la psilocybine en tant que telle.

Bien que l'empoisonnement aux champignons provenant d'espèces non psychédéliques puisse provoquer de graves maladies physiques et, dans de rares cas, la mort, les champignons à psilocybine ne sont pas toxiques. Une bonne identification des espèces de champignons est donc essentielle.

FAQ - Questions courantes Champis


Où puis-je trouver une retraite légale avec les champignons à psilocybine ?

Pour vous aider à expérimenter légalement les champignons à psilocybine, Third Wave a trié, vérifié et approuvé des retraites légales aux champignons à psilocybine dans un répertoire d’organisateurs psychédéliques ; peut-être trouverez-vous celui qui vous convient.


Est-ce que la psilocybine peut être détectée par un dépistage des drogues ?

Les champignons à psilocybine et leurs métabolites ne sont pas inclus dans la plupart des tests de dépistage standard des drogues. Cependant, ils sont parfois inclus dans les dépistages étendus de drogues. [40]


Est-ce que la psilocybine peut causer un trauma psychologique ?

Si vous suivez les 6S de l'usage de psychédéliques et évitez d'en prendre si vous avez des antécédents familiaux de problèmes de santé mentale, la psilocybine ne provoquera pas de traumatisme psychologique.

Dans certains cas, la psilocybine peut conduire à une courte période de psychose aiguë, connue familièrement sous le nom de « bad trip », si vous ne suivez pas les 6S . Bien qu’il n’y ait aucune preuve concrète, certains scientifiques soupçonnent que la psilocybine puisse faire apparaître des problèmes de santé mentale latents.


Comment savoir si j’ai des champignons à psilocybine en ma possession ?

De nombreuses espèces de champignons contiennent de la psilocybine et certaines ressemblent à des champignons vénéneux. Il est donc important d' identifier correctement vos champignons. De nombreuses espèces de champignons à psilocybine sont reconnaissables à leurs tiges longues et fines et à leurs chapeaux courts en forme de cône. D'autres espèces de champignons plus rares, comme Penis Envy, se définissent par leurs tiges épaisses et trapues et leur chapeau bulbeux.


Est-ce légal de cultiver des champignons à psilocybine ?

Dans la plupart des pays, il est illégal de posséder, d’acheter ou de cultiver des champignons à psilocybine. Cependant, l'achat des spores est légal dans de nombreux endroits, à condition de ne pas les utiliser pour faire pousser des champignons. Si vous cherchez à acheter des champignons, lisez notre article complet sur la légalité des champignons à psilocybine.


Quelle est la meilleure façon de conserver des champignons à psilocybine ?

Les champignons sont de la matière organique, ce qui signifie que vous devez les conserver correctement pour retarder le processus de décomposition. Les réfrigérateurs conviennent généralement bien aux champignons crus, tandis que les congélateurs conviennent mieux aux variétés séchées. Pour garantir la fraîcheur de votre collection de mycéliums, nous vous recommandons de choisir une méthode de conservation des champignons magiques qui correspond à la manière et au moment où vous souhaiterez manger vos champis.


Comment consommer des champignons à psilocybine ?

Les champignons à psilocybine peuvent être consommés entiers, infusés dans un thé, pris en capsules ou cuits dans les aliments. Une dose modérée est de 1 à 2,5 g, qui peut être pesée sur une balance.

Saviez-vous que la méthode de consommation peut affecter votre expérience de la psilocybine ? Consultez l’article Third Wave pour en savoir plus sur la façon dont les différentes formes de champignons magiques peuvent affecter le début, la durée et l’intensité du voyage.


Comment microdoser avec les champignons à psilocybine ?

Les champignons à psilocybine peuvent être microdosés en ingérant environ 0,1 à 0,3 g, mais la tolérance de chacun est différente.


Comment fonctionne la tolérance à la psilocybine ?

Prendre une dose modérée de psilocybine produira une tolérance immédiate. Si vous consommez à nouveau la même substance dans un court écart de temps, son effet sera plus faible. Vous devez attendre au moins trois jours entre les doses de psilocybine.

La psilocybine a également des effets croisés immédiats, ce qui signifie qu'elle renforce la tolérance contre d'autres psychédéliques de la même classe pharmacologique. Apprenez-en davantage sur la tolérance à la psilocybine et sur la manière d'éviter les bad trips dans l'article de Third Wave approfondi.


Est-ce que je peux mélanger la psilocybine avec d’autres drogues ?

La psilocybine ne doit pas être mélangée au tramadol, car cela peut entraîner un syndrome sérotoninergique. Soyez prudent lorsque vous mélangez de la psilocybine avec du cannabis, des amphétamines ou de la cocaïne. Cliquez ici pour un tableau détaillé des combinaisons de drogues qui ne vous mettent pas en danger.


Bibliographie

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[2] Johnson, M. W., Sewell, R. A., & Griffiths, R. R. (2012). Psilocybin dose-dependently causes delayed, transient headaches in healthy volunteers. Drug & Alcohol Dependence123(1), 132–140. Récupéré depuis : https://cpdd.org/publications/drug-and-alcohol-dependence/.

[3] Studerus, E., Kometer, M., Hasler, F., & Vollenweider, F. X. (2011). Acute, subacute and long-term subjective effects of psilocybin in healthy humans: a pooled analysis of experimental studies. Journal of Psychopharmacology25(11), 1434–1452. Récupéré depuis : https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0269881110382466.

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