États d’être - Ce que le monde attend de nos états
Manifeste d'exploration poétique.
Manifeste des traversants
Nous sommes celles et ceux qui glissent entre les formes.
Les rêveurs lucides, les poreux, les habités.
Les passants d’un monde à l’autre.
Nous ne cherchons pas à nous échapper.
Nous descendons.
Nous ralentissons.
Nous écoutons ce que l’ordinaire oublie.
Nous ne sommes pas en quête de pouvoir, ni d’extase.
Nous cherchons la justesse d’être,
dans ce qui vibre, ce qui déborde, ce qui désoriente parfois.
Nous avons traversé :
- le silence trop vaste,
- le souffle qui ouvre des portes,
- la transe douce d’un chant répété,
- la nudité d’un jeûne,
- la paix d’un instant sans pensée.
Et nous revenons.
Non pour prêcher.
Mais pour incarner autrement.
Dans nos métiers, dans nos gestes, dans nos silences.
Nous ne faisons plus semblant de croire que la conscience est un outil au service de la machine.
Nous avons vu :
la machine mentale peut s’interrompre,
le cœur peut guider,
l’invisible peut parler.
Nous ne sommes pas des initiés, ni des maîtres.
Nous sommes des traversants.
Des passeurs d’états.
Et nous croyons que le monde, en ce moment précis,
— ce monde épuisé, compartimenté, tendu —
a besoin de nos états.
Besoin de notre capacité à ressentir,
à laisser vibrer l’intuition,
à désapprendre,
à nommer autrement.
Il ne s’agit pas d’être plus éveillés.
Mais plus disponibles au réel.
Dans toutes ses dimensions.
À l’INEXCO, nous appelons cela :
explorer les états d’être.
Et nous savons maintenant que cette exploration n’est pas un luxe.
C’est une écologie.
Une résistance.
Une tendresse active pour le vivant.