Et si le libre arbitre n’était pas ce que nous croyons ?

Et si le libre arbitre n’était pas un pouvoir à exercer, mais un miroir tendu par la conscience à elle-même ? Une exploration de la liberté intérieure, à la lumière d’un monde où la matière pourrait bien n’être qu’un reflet de l’esprit.

Nous aimons croire que nous sommes libres.
Libres de choisir, libres de changer, libres de vouloir autrement.
Mais si cette liberté — si précieuse à notre cœur — était fondée sur un malentendu ?
Et si ce que nous appelons libre arbitre n’était que l’ombre portée d’un paradigme vacillant ?

Le grand théâtre du choix

Chaque jour, nous faisons des milliers de micro-choix : lever du pied gauche ou droit, café ou thé, rester ou partir. Mais derrière le rideau de notre conscience, ces choix semblent déjà décidés, tissés dans le tissu même de ce que nous sommes.

Ce que je choisis révèle ce que je suis — pas ce que je pourrais être si j’étais différent.

Du déterminisme biologique au déterminisme de l’être

Le paradigme dominant — le physicalisme — nous enseigne que nos pensées sont des épiphénomènes de nos neurones, que notre volonté est le bruit d’un réseau chimique sans sujet.
Dans cette vision, le libre arbitre est soit un artefact de l’ignorance, soit une anomalie inexplicable.

Mais ce qu'on appelle l’idéalisme propose un renversement.
Et si la conscience était fondamentale ?
Et si la matière, les corps, les circonstances… n’étaient que des expressions localisées de la conscience elle-même ?

Alors, ce que je choisis est ce que la conscience — à travers moi — est en train de se révéler.
Non plus un libre arbitre contre le destin,
mais un acte d’auto-découverte de la conscience d’elle-même.

Libre arbitre ou dévoilement ?

Plutôt que de chercher à être libre,
et de souffrir de ne pas l’être,
peut-on simplement s’incliner devant le mystère de ce qui est ?
Peut-on goûter chaque décision comme un miroir tendu,
une chance de voir plus finement ce que "je suis" aujourd’hui ?

Alors la question n’est plus : "suis-je libre de choisir ?",
mais : "que révèle ce choix de moi ?"

Et si le libre arbitre n'était pas un pouvoir à exercer,
mais un phénomène de reconnaissance intérieure,
un instant de clarté dans le flux de l’être ?

Vers un nouveau rapport à soi

En explorant ces zones floues, entre la volonté personnelle et la nécessité ontologique, nous quittons les rives du libre arbitre tel que défini par la modernité.
Nous entrons dans un espace d’écoute, de présence, d’accord avec le flux de la conscience.

Et peut-être qu’alors, sans regret ni contrôle,
nous touchons à une liberté plus vaste :
celle de laisser la vie se vivre à travers nous —
et d’y répondre en conscience.


#Idéalisme analytique